L’aménagement du travail : importance du mobilier dans les conditions de travail

Les conditions de travail des salariés ont évolué au fil des temps : du taylorisme à l’open space, les nouvelles technologies et les nouveaux modes de management ont créé des espaces de travail différent. Voyons ensemble l’évolution de l’aménagement du travail.

post-it-vert Du bureau standardisé, à la personnalisation en fonction des travailleurs

D’après un article d’Algeco, en 1890, les espaces de travail ne sont pas étudiés pour le travailleur pour seulement pour augmenter la productivité et la rentabilité. A l’heure du taylorisme, l’organisation du travail très hiérarchique est ressentie dans le design d’entreprise très cadré et sans fantaisie. Afin de surveiller l’ensemble des salariés, ceux-ci sont rassemblés dans un seul et même espace.

L’après-guerre montre une considération autre du travailleur. Ainsi celui-ci doit pouvoir être performant mais également créatif. Le mobilier de bureau devient donc sur-mesure et plus standardisé.

Florence Knoll, pionnière du métier de designer d’intérieur, met en place des bureaux plus moderne avec des plateaux allégés, des couleurs vives, de la décoration et une circulation facilitée pour le personnel.

Dans les années 60, Herman Miller fabrique une cloison modulable en contreplaqué. Ainsi les entreprises rassemblent leurs salariés par métiers et compétences facilitant les échanges. L’ingénieur met également en met des baies vitrés pour la première fois dans les entreprises.

Toutes ces cloisons mobiles deviennent de véritables labyrinthes. Dans les années 70 l’informatique fait son apparition et oblige ainsi de changer l’espace de travail. Les entreprises reviennent donc petit à petit à l’organisation taylorienne avec un seul espace qui concentre tous les salariés afin de gagner de l’espace. C’est alors que les premiers burnouts font leurs apparitions.

En 1996, Constance Legrand écrivait dans Les Echos, qu’avec l’aplatissement des hiérarchies, chaque individu est amené à remplir un nombre de taches de plus en plus variées et qu’il fallait prendre en compte cela dans l’évolution de l’espace de travail. L’espace de travail devait donc déjà pouvoir s’adapter aux différentes taches telles qu’appeler un client, se concentrer sur un dossier ou communiquer avec une équipe. Ainsi les mobiliers avaient majoritairement des roulettes permettant de les déplacer d’une pièce à l’autre très facilement. Il fallait que les objets indispensables au quotidien soient très facilement atteignables par exemple.

post-it-jaune Le bien être des salariés au centre de l’aménagement du travail

En 2000 le bien-être au travail prend tout son sens. En France, en 2005 un observatoire de la qualité de bureau est créé à l’initiative des fabricants de mobilier professionnel. L’aménagement des bureaux est alors considéré en fonction du bien être des salariés.

Dans les années 2010, les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) montrent la voie par « l’espace dynamique », c’est-à-dire un bureau flexible où les salariés ne travaillent pas au même endroit en fonction de ses besoins. De cette façon le bureau ressemble de plus en plus à la maison où chaque pièce de l’entreprise permet de remplir une tache différente. C’est pourquoi le télétravail et les espaces de coworking se développent. Les entreprises profitent donc de chaque espace pour accroitre la productivité des salariés en mettant en avant leur bien-être.

En 2013, JLL explique que les bureaux de demain devront permettre à l’entreprise de gagner plus d’espace et aux salariés d’être plus performants en facilitant les échanges. Les pièces sont étudiées vis-à-vis des besoins des salariés. Une petite salle renforcera la confidentialité tandis que les moyennes et les grandes permettront d’organiser des réunions. Des endroits comme la cuisine sont étudiés comme espace de travail. L’article met donc en avant ce que les GAFA avaient déjà mis en œuvre.

Les bureaux sont donc majoritairement des open space c’est-à-dire une grande salle rassemblant de nombreux salariés, ou bien des salles cloisonnées. Le télétravail se développe afin de venir petit à petit à ces fameux bureaux de demain. Or, nous savons que le bureau reste le meilleur moyen d’échanger avec ses collègues, sauf si un collaborateur doit faire plus de 21 mètres pour se rendre dans le bureau de son collègue, alors il préférera écrire un mail.

Un autre article écrit en 2015 renforce l’idée que les openspaces sont présents dans la majorité des cas afin de gagner de la place. Le mobilier est donc réduit et plus fonctionnel pour optimiser chaque espace. Grâce à la nouvelle technologie, les écrans et unités centrales sont plus petits ce qui permet de réduire l’espace de travail.

Comme nous l’avons dit, le bien-être au travail est très recherché par l’ensemble des salariés. Ainsi, le mobilier de travail est étudié afin de favoriser la santé des travailleurs ce qui permet aux entreprises de limiter les arrêts de travail.

post-it-rose Différents espaces de travail en fonction des besoins des travailleurs

Nous l’avons donc bien compris, les mobiliers de bureaux doivent s’adapter aux différentes tâches et permettre d’accroitre le travail collaboratif. Ainsi, nous voyons apparaitre des bureaux « assis-debout » qui modifient la hauteur de la surface de travail, des chauffeuses basses, des tabourets ou encore des sofas. Puisque les nouvelles technologies ne cessent de se développer, l’espace de travail fait en sorte de les intégrer directement. Nous voyons donc des prises électriques directement sur les bureaux ou encore des écrans et un système de contrôle de connectivité du système, d’après un article de NF.

Une étude montre que les salariés motivés sont, pour 25%, plus productifs, pour 20% moins absents, résistent plus à la tentation de changer de travail et réduisent de 46% les couts de turn-over.

Le groupe Apsi l’a bien compris et aménage les espaces de travail en fonction de cela : transformation digitale, flex offices, réunions informelles et dynamiques, « do it yourself » en cuisine, pétanque ou baby-foot

Ils créent par exemple des box qui permettant aux salariés de s’installer à l’écart quelques instants ; des espaces de créativité avec des mobiliers plus ou moins hauts, avec et sans chaise et des tableaux à porter de main ; des espaces de coworking avec au centre une table entourée de chaises, de fauteuils, de canapés, de lampes et petites bibliothèques ; et des réunions dynamiques avec des espaces en position ou avec des chaises hautes pour faciliter les déplacements.

Le groupe s’intéresse de près aux sièges de bureaux ainsi qu’aux luminaires et décoration d’intérieur. Ainsi, il distingue le siège de direction, le siège opérationnel et le siège de réunion où chacun s’adapte à sa tâche.

La décoration et le luminaire peuvent mettre en avant l’image de l’entreprise. Les plantes favorisent le bien être des salariés. Chaque accessoire comme le porte-manteau est étudié pour rassembler design et praticité.